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ORAN-infos le regne des sans ames
Le Collectif des Associations vertes oranaises est né hier au siège de «Phénicia» Front écologique pour sauver El-Bahia Les associations vertes de la wilaya d’Oran se sont réunies hier autour de la même table au siège de l’association «Phénicia» afin de se mettre en résea
Des familles se nourrissent des poubelles
Safi Z. le 29/04/2009, 16 04 52 (UTC)
 La paupérisation est revenue au galop ces derniers temps à Oran. Femmes, hommes et enfants font les poubelles des marchés de fruits et légumes pour ramasser de quoi se nourrir.
«Tous les jours, ils arrivent et vont directement au point d’enlèvement des restes de légumes que jettent les commerçants pour les récupérer», dit un habitué du marché d’El-Hamri.
L’image a de quoi secouer bien des certitudes. De quoi choquer toutes les âmes sensibles que nous avons interrogées dans le marché des fruits et légumes d’El Hamri.
Il est 17 heures. Une dame voilée, la soixantaine entamée au visage tatoué, se précipite, un panier en plastique à la main, sur un carton de légumes, ou plutôt de restes qu’ont jetés les commerçants.
Le geste précis, elle se courbe, fouine avec ses maigres doigts à la recherche de quelques choses à mettre à mijoter pour le repas. Pour ce soir, c’est tout juste une laitue qu’elle a récupéré.
«C’est pour mes petits-enfants. J’aurai aimé trouver des légumes parmi ces déchets», répond-elle furtivement avant de disparaître dans la nature…
Pour un moment seulement, elle est revenue quelques minutes après, «elle ne voulait pas se faire remarquer», lâche un habitué des lieux.
En effet, à son retour, toujours discrète elle s’est attaquée à d’autres poubelles, celles des restes des viandes. «De quoi faire une chorba avec de la graisse en ces temps durs», nous dira-t-on.
Nous avons attendus, 19H45, le moment de l’appel à la prière du Maghreb, pour voir d’autres silhouettes fouiller les poubelles du marché pour calmer leur faim et celle de leurs progénitures.
«La dernière flambée des prix semble avoir laissé sur le carreau beaucoup de victimes, beaucoup de nécessiteux», lâche un vendeur de carottes qui nous confient que les gens sont «touchés jusqu’à l’os».
«On le sens», fait-il remarquer. A peine sa phrase terminée, nous apercevons deux femmes en djellabas marocaines qui arrivent sur ces lieux en ces moments précis de fin de marché où les poubelles sont plus «généreuses» pour ramasser ces restes. Elles le font, disent-elles, «par nécessité».
Naïma B., 40 ans, une habitante d’un bidonville de Aïn Beïda, déclare, sans aucun signe d’humiliation: «Hadi hiya aïchti (C’est cela ma vie). Depuis que mon mari est tombé malade, je me débrouille pour ramener de quoi manger à mes enfants. Mon mari travaillait dans une usine de matelas à Es-Sénia. Il a perdu la vue avec une incapacité de 80%. Actuellement, il ne perçoit que 1.000 dinars par mois comme contribution de l’Etat.»
«J’ai deux enfants qui travaillent de manière irrégulière comme chiffonniers ou comme ramasseurs d’objets en plastique. Il m’arrive de faire aussi les cimetières… Mais qu’est-ce que vous voulez, c’est pour survivre… Et si je trouvais un boulot comme femmes de ménage ou femme de peine dans n’importe quelle société, je le ferais. Car la vie est devenue très chère…» poursuit-elle.
Kheïra Y. est une autre habituée du marché d’El-Hamri. Celle-ci, discrète, n’est pas moins connue des marchands, comme elle le reconnaît. Très discrètement, Ammi Mohamed, un commerçant, lui remet un petit colis qu’elle glisse dans son panier. «C’est pour calmer la faim», dit-il avec pudeur.
Celle-ci confie, sans complexe aucun: «J’habite El-Barki. Si je peux vous raconter ma vie, je dirais que je n’ai pratiquement pas de mari. Il est, certes, vivant, mais je témoignerais devant Dieu, le tout puissant, qu’il n’a jamais ramené un petit pain pour ses enfants. J’ai même une fille qui est à l’université. Je suis, aujourd’hui, heureuse, car tous mes enfants sont scolarisés, et ils ne se courberont jamais pour fouiller les poubelles. Je le fais pour mes enfants. Je n’ai personne d’autre que Dieu.»
Les histoires de ces damnés de la terre sont légion. Fatma B., une habitante de Médioni, visiblement fière, confie n’avoir aucune vie depuis la perte de son mari. «Cela fait quatre mois que j’attends le mandat. Mais que voulez-vous que je fasse ? Que je mendie ? Jamais !… Je ne suis pas la seule. Il y a des enfants et même des hommes «à salaires» qui font les poubelles le soir…»
Il est 21 heures, cette nuit d’avril, ce mois de toutes les augmentations, une soirée qui verra défiler, également, Fouad F., handicapé physique qui perdu son bras depuis son jeune âge. Marié et père, celui-ci avoue «ne percevoir que 3000 dinars», comme aide de l’Etat.
«Au départ, je ne touchais que 1040 dinars d’aide du bureau de l’aide sociale de la section urbaine. Toujours dans le cadre social, j’ai déposé un dossier en tant que personne handicapée, mais je perçois que 3000 dinars, puisque j’ai perdu les 1040 dinars que les Affaires sociales me versaient mensuellement.»
Par pudeur, il préfère changer de sujet et parle de «survie». Il faut dire que la pauvreté, naguère latente, est aujourd’hui bien présente, comme ne le cachent pas de nombreuses personnes que nous avons interrogées. Aussi, les témoignages des marchands sont édifiants à plus d’un titre.
«Parmi les gens démunis, ils sont nombreux ceux qui préfèrent faire le ramassage des restes de poubelles pour se nourrir que de faire la manche, notamment les personnes âgées. Et le nombre va en augmentant. La cherté de la vie a fait des dégâts cette année», soutient un vendeur dans une boucherie, qui confie avoir un oncle, marié, employé comme factotum par la mairie et qui touche 3.000 dinars par mois, depuis au mois 15 ans.
«Moi aussi, je travaille dans cette boucherie pour arrondir les fins de moi. Je touche un salaire de 15.000 dinars, et cela n’est pas suffisant», conclut-il.
 

Spoliation du jardin d’El-Ançor
benachour le 03/06/2008 le 03/06/2008, 15 03 56 (UTC)
 






Le tribunal d’Aïn El-Türck saisi

Une instruction du juge près le tribunal d’Aïn El Türck a été entamée, la semaine dernière, suite à la plainte déposée par l’Association pour la protection de l’environnement et du patrimoine «ONZA» portant sur la spoliation de l’espace vert de la commune d’El-Ançor, dit communément «le jardin Carrera», par un promoteur.




D’après l’élue Benaïda Aïcha de l’APC d’El Ançor, cette affaire scabreuse a été accueillie avec amertume par la population qui s’est déclarée déterminée à ne pas céder le moindre pouce du terrain. La saisine du tribunal d’Aïn El Türck est le seul espoir des Anceris. L’affaire a commencé il y a quelques jours lorsqu’un promoteur industriel qui a acquis auparavant la structure mitoyenne qui hébergeait le Souk El Fellah de la commune, a installé une clôture autour de ce jardin d’une superficie de plus de 5 hectares, d’après l’estimation des responsables de l’ONZA. Selon toujours notre interlocutrice, lors des récentes réunions de la municipalité, il a été prévu le réaménagement de cet espace vert, le seul, d’ailleurs, qui a survécu à la fièvre du béton, en un jardin équipé pour les familles d’El Ançor. Le financement de ce projet devait provenir de dons et des quotes-parts des habitants, a-t-on également appris. Selon les responsables de l’association ONZA, la loi protégeant les espaces verts est claire; il faut se référer au nouveau code régissant les espaces verts promulgué et publié le 13 mai 2007 par la Présidence de la République, dont l’article 40, entre autres, impose ceci : «Est punie d’un emprisonnement de 6 à 18 mois et d’une amende de cinq cent mille Da, à un million, toute personne qui détruit volontairement tout ou partie d’un espace vert avec intention de s’emparer des lieux et de les affecter à une quelconque autre activité». Et dans l’article 41 « Sont abrogées toutes les dispositions contraires aux dispositions de la présente loi, notamment, celles de l’article 65 de la loi n°03-10 du 19 juillet 2003, susvisée». Il est donc interdit de céder cet espace, déclareront les réfractaires à la cession de ce jardin. Interrogé, le maire d’El Ançor a déclaré que c’est la commission de l’urbanisme qui maîtrise les tenants et les aboutissants de cette affaire et que probablement son 1er responsable a tous les justificatifs, sans pour autant cacher le malaise qui entoure cette affaire. Pour plus de clarté, nous avons moult fois essayé de contacter le responsable de la commission de l’urbanisme mais sans y parvenir.
Par contre, nous avons pu obtenir une copie du procès-verbal de constatation qui est, selon l’élue et des sources proches de l’administration de l’APC, le seul document délivré par l’administration. Le PV n°113/2008, signé par le représentant des domaines de la daïra d’Aïn El Türck, Boumaâza Réda, atteste que « après la localisation du terrain susceptible de recevoir la réalisation du lycée, la commission s’est déplacée sur site et a constaté que l’assiette convoitée fait partie de l’exploitation agricole collective Zidane Benaouda n°06, que «le propriétaire a cédé ses droits au tiers promoteur» le quel a planté de jeunes plants d’oliviers.
Ce dernier sollicite la transplantation des oliviers sur un terrain domanial mitoyen à l’ex Souk El Fellah d’El Ançor, traversé par un oued et accidenté». Par le biais de l’élue en question, le P/APC a déclaré que le chef daïra a récusé cette cession et a demandé l’annulation pure et simple de toute procédure ainsi que la démolition de la clôture érigée par ce tiers. Rien n’a cependant été fait à ce jour. D’après nos sources, l’EAC en question n’englobe pas le jardin. Par contre, l’assiette foncière du lycée se situe sur l’EAC abandonnée pendant plusieurs années. L’ancien agriculteur a squatté le jardin en guise de compensation, selon lui. Aucune procédure d’expropriation n’a vu le jour, notent nos interlocuteurs. Sur le même registre, l’élue de l’APC dénonce ce document (PV) et estime qu’il constitue un écran de fumée pour justifier cette spoliation. Elle ajoute aussi que ce document n’a aucun fondement juridico-légal.
Le terrain est un jardin, une palmeraie séculaire qui constituait le rendez-vous du soir pour les Anceris de toutes les générations. Le statut du jardin existe bel et bien puisque, à la fin des années 80, un budget conséquent a été alloué à son aménagement. La construction du souk El fellah a englouti la partie nord, soit un dixième de la superficie globale. Après la banqueroute de ce souk, la structure a été cédée à un tiers promoteur qui y a installé une petite usine. Quelques années plus tard, il a édifié une grande résidence sur le flanc est. De même, apprend-on, le secrétaire général de la commune a, pour sa part, construit une autre résidence secondaire, quelques mètres plus loin. La partie sud du jardin est restée intacte grâce aux efforts des habitants portant sur la sauvegarde de leur espace vert. Egalement, le terrain qui englobe plusieurs palmiers, des oliviers, des figuiers et des caroubiers séculaires n’est pas accidenté. Les responsables veulent, à cor et à cris, diminuer de la valeur du jardin. Cependant, même si le terrain est traversé par l’oued, notre interlocutrice se demande pourquoi le tiers a planté des oliviers et l’a clôturé. Nos interlocuteurs déclareront qu’ils ont porté plainte après avoir constaté qu’aucune réponse n’a été donnée à leurs doléances. L’affaire est en justice. A suivre.






 

FRONT DE LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS A LA FORET DE M'SILA
Benachour M. le 04/05/2008, 16 04 19 (UTC)
 «Préservons notre environnement et celui de nos enfants»
Le front de lutte contre les pollutions d’Oran qui regroupe les différentes obédiences écologiques a organisé, hier matin, une campagne de nettoyage du site forestier de M’sila.
Des tracts ont été distribués aux visiteurs où on pouvait lire, notamment, «Préservons notre environnement et celui de nos enfants». Les écolos ont également tenu à remercier la Conservation des forêts de la wilaya d’Oran ainsi que la Direction de l’Education. Pour cette sortie, ce sont 4 associations qui ont organisé l’événement, il s’agit de Phénicia, Onza, Murdjadjo et les chasseurs émules de Nemrod.
Cette forêt reçoit chaque week-end une affluence considérable de familles à la recherche d’air pur. Certains visiteurs ne se gênent guère pour laisser leurs détritus sur place. En l’espace de quelques mois, ce beau site sylvestre est devenu un vrai dépotoir d’où l’urgence qui a animé l’action du front de lutte contre les pollutions qui a dépêché des centaines de ses militants, inconditionnels de la nature, pour redonner à la forêt M’sila son lustre d’antan. Dès les premières heures, les amas d’immondices chimiquement inertes collectés par les Verts oranais s’élevaient sur une dizaine de mètres. Les enfants de différentes écoles de la wilaya d’Oran, réunis autour de leur club vert, ont été, à eux seuls, un service de nettoiement, «plus pointilleux que les agents communaux. Ces clubs verts sont une vraie réussite et il faut les généraliser à toutes les écoles», dira le président de l’Onza. A midi, une succulente Paella a été offerte par les marins de Phénicia au profit de tous ceux qui ont aidé à la réussite de cette campagne. Ainsi, les visiteurs pollueurs ont reçu une belle leçon de civisme.


 

Gestion de la réserve naturelle L'expérience marseillaise au secours des iles Habibas
Cherif Lahdiri samedi 26 avril 2008 le 26/04/2008, 11 11 51 (UTC)
 
L'archipel Habibas, au nord-ouest d'Oran, qui recèle des espèces végétales uniques au
monde, est ciblé par un programme visant à faire de cette plus belle réserve naturelle de la
Méditerranée une destination écotouristique attrayante.
Oran. De notre bureau
Jeudi 25 avril 2008. Il est 9h et cette matinée printanière bien chaude et ensoleillée ne fait que
commencer. Nous embarquons à bord d'une vedette, petite embarcation qui s'ébranle à partir du
port de pêche d'Oran. Cap sur le plus bel archipel de la Méditerranée : Habibas. La mer est calme.
Au bout de 90 minutes de navigation, nous accostons sur l'archipel. Une succession de massifs
montagneux entourés par la grande bleue situés à une quarantaine de kilomètres au large d'Oran.
Sur place, un groupe de scientifiques français et espagnols arrivés au port d'Oran à bord du voilier
Fleur de Lampaul, de la fondation Nicolas Hulot, nous explique leur mission sur les lieux : mettre en
?uvre le projet intitulé « La préservation et la promotion de la réserve des îles Habibas » entrant
dans le cadre de la mission scientifique « Petites îles de Méditerranée 2008 » confié au
Commissariat algérien du littoral et son homologue français. Un projet cofinancé par l'Etat algérien et
le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM) qui a accordé une contribution de 3 millions
d'euros. Concrètement, le projet vise à accoucher d'un plan de gestion des îles Habibas. Dans la
foulée, « un jumelage entre les îles d'Oran et celles de Marseille voit le jour », explique Patrick Vidal,
gestionnaire de l'archipel Frioul de Marseille. L'objectif est de « faire partager à leurs homologues
oranais l'expérience marseillaise dans la gestion des îles ». Deux ingénieurs gestionnaires algériens
des îles et deux éco-gardiens sont déjà formés. Du coup, un plan et un comité de gestion qui seront
placés sous l'autorité du wali devraient être mis en place. Une mission scientifique, la quatrième du
genre, vient d'arriver à terme. Autre mission : mettre en place un cadastre des espèces de la flore et
de la faune que recèle cet archipel. Résultat partiel : un trésor, un concentré de l'écosystème
méditerranéen. 110 espèces végétales ont déjà été répertoriées dont les plus prestigieuses ont pour
nom la spergulaire et le choux des Habibas. Parmi les espèces d'oiseaux nicheurs inventoriées,
Alain Nante, ornithologue et conservateur des îles de Marseille du centre d'études des écosystèmes
de Provence (CEEP), cite par exemple les 3000 couples nicheurs appelés goueland leucophée, le
puffin cendré, les faucons, l'albatros... La faune sous-marine est toute aussi riche aux abords de
l'archipel : les Espagnols attestent que le site renferme la plus grande population de palettes géantes
du monde, une espèce de coquillage. Ce mollusque des Habibas peut atteindre jusqu'à 14 cm de
diamètre. « Garder le site à l'état sauvage », c'est là l'objectif que se fixe une cellule de réhabilitation
de l'archipel des Habibas qui a été récemment installée à Oran. C'est aussi le but de Ahmed
Benmahdi, président des Amis de la mer, une association qui organise souvent des actions de
volontariat pour le maintien de la propreté du site et qui vient de produire une étude pour la
préservation de l'environnement marin du littoral oranais.




 

Gestion de la réserve naturelle L'expérience marseillaise au secours des iles Habibas
Cherif Lahdiri samedi 26 avril 2008 le 26/04/2008, 11 11 47 (UTC)
 
L'archipel Habibas, au nord-ouest d'Oran, qui recèle des espèces végétales uniques au
monde, est ciblé par un programme visant à faire de cette plus belle réserve naturelle de la
Méditerranée une destination écotouristique attrayante.
Oran. De notre bureau
Jeudi 25 avril 2008. Il est 9h et cette matinée printanière bien chaude et ensoleillée ne fait que
commencer. Nous embarquons à bord d'une vedette, petite embarcation qui s'ébranle à partir du
port de pêche d'Oran. Cap sur le plus bel archipel de la Méditerranée : Habibas. La mer est calme.
Au bout de 90 minutes de navigation, nous accostons sur l'archipel. Une succession de massifs
montagneux entourés par la grande bleue situés à une quarantaine de kilomètres au large d'Oran.
Sur place, un groupe de scientifiques français et espagnols arrivés au port d'Oran à bord du voilier
Fleur de Lampaul, de la fondation Nicolas Hulot, nous explique leur mission sur les lieux : mettre en
?uvre le projet intitulé « La préservation et la promotion de la réserve des îles Habibas » entrant
dans le cadre de la mission scientifique « Petites îles de Méditerranée 2008 » confié au
Commissariat algérien du littoral et son homologue français. Un projet cofinancé par l'Etat algérien et
le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM) qui a accordé une contribution de 3 millions
d'euros. Concrètement, le projet vise à accoucher d'un plan de gestion des îles Habibas. Dans la
foulée, « un jumelage entre les îles d'Oran et celles de Marseille voit le jour », explique Patrick Vidal,
gestionnaire de l'archipel Frioul de Marseille. L'objectif est de « faire partager à leurs homologues
oranais l'expérience marseillaise dans la gestion des îles ». Deux ingénieurs gestionnaires algériens
des îles et deux éco-gardiens sont déjà formés. Du coup, un plan et un comité de gestion qui seront
placés sous l'autorité du wali devraient être mis en place. Une mission scientifique, la quatrième du
genre, vient d'arriver à terme. Autre mission : mettre en place un cadastre des espèces de la flore et
de la faune que recèle cet archipel. Résultat partiel : un trésor, un concentré de l'écosystème
méditerranéen. 110 espèces végétales ont déjà été répertoriées dont les plus prestigieuses ont pour
nom la spergulaire et le choux des Habibas. Parmi les espèces d'oiseaux nicheurs inventoriées,
Alain Nante, ornithologue et conservateur des îles de Marseille du centre d'études des écosystèmes
de Provence (CEEP), cite par exemple les 3000 couples nicheurs appelés goueland leucophée, le
puffin cendré, les faucons, l'albatros... La faune sous-marine est toute aussi riche aux abords de
l'archipel : les Espagnols attestent que le site renferme la plus grande population de palettes géantes
du monde, une espèce de coquillage. Ce mollusque des Habibas peut atteindre jusqu'à 14 cm de
diamètre. « Garder le site à l'état sauvage », c'est là l'objectif que se fixe une cellule de réhabilitation
de l'archipel des Habibas qui a été récemment installée à Oran. C'est aussi le but de Ahmed
Benmahdi, président des Amis de la mer, une association qui organise souvent des actions de
volontariat pour le maintien de la propreté du site et qui vient de produire une étude pour la
préservation de l'environnement marin du littoral oranais.




 

Les Habibas sont les plus belles îles de la Méditerranée»
BENACHOUR M le26/04/2008 le 26/04/2008, 11 11 28 (UTC)
  Edition Internet

Evenement

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Les scientifiques de la Fondation Nicolas Hulot l’affirment

«Les Habibas sont les plus belles îles de la Méditerranée»

L’association écologique «Les Amis de la mer» a organisé vendredi une sortie en mer au profit des journalistes de la presse écrite et audiovisuelle afin qu’ils constatent de visu les nombreuses pollutions dont est victime le littoral oranais.


Les journalistes ont également eu l’op-portunité de visiter la réserve naturelle des îles Habibas où les scientifiques français de la fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme étaient à pied d’œuvre, depuis le matin du mardi 22 avril, pour ne quitter îles que vendredi après-midi.
Avec plus de 3 milliards de centimes alloués pour la sauvegarde de la réserve des Habibas et un vague chantier de restructuration, le nouveau comité de pilotage de wilaya a du pain sur la planche. Surtout que l’état des lieux des îles est toujours à déplorer. Les premières actions opérées par le Commissariat national du littoral (CNL) est loin des espérances des écolos oranais, relève-t-on des déclarations de ces derniers. Focus!



A la sortie du port d’Oran, les relents pestilentiels générés par les déversements des effluents urbains de la ville d’Oran sur le site dit «Cueva del agua» collaient affreusement aux narines. L’eau habituellement bleu azur de la Méditerranée est paradoxalement grise sur des milliers de mètres carrés et à plusieurs centaines de mètres au large. Des tas d’immondices chimiquement inertes accompagnaient ce désordre olfactif. Du plastique, beaucoup de plastique de toutes les couleurs et de toutes les dimensions, est drainé par les courants marins. En interminables files indiennes, les sacs, bouteilles, caissons et autres objets anodins en plastique flottants, dessinent des zigzags narguant les efforts colossaux prodigués par les écolos oranais qui veulent à tout prix sauver la belle nature de la baie d’El Bahia. Les associatifs des «Amis de la mer», embrigadés par leur fougueux président, avocat de son état, plaident pour que des mesures écologiques d’urgence soient prises pour freiner ces pollutions et se déclarent déterminés à continuer le combat et à n’importe quel prix. Nonobstant l’indifférence et le cynisme de la plupart des protagonistes agissant dans le domaine, les écolos de la mer se déclarent déterminés à combattre tous les fléaux et surtout ne jamais être découragés, notamment avec la naissance du front commun de lutte qui englobe les majeures associations écologiques oranaises. En longeant l’ancien fort espagnol de Mers El-Kébir, un groupe de dauphins gris, typiques de la Méditerranée, sautillaient en couple. Ce magnifique spectacle d’une beauté sauvage extrême a écarté tous les sentiments lugubres, générés par le spectacle des pollutions. Les visages se sont alors décrispés et tout le monde s’échangeait désormais des regards et des sourires de douceur et de bienveillance. Dès lors, l’écrin de la Méditerranée s’est ouvert comme par enchantement, exhibant ses beautés originales.


Au loin, le Cap Falcon…


Au loin, le Cap Falcon apparaît comme un promontoire qui fait barrage et ferme la mer. Le phare mythique du Cap est dans un état lamentable et nécessite des travaux de restauration en urgence, a-t-on appris. La Petite île et l’Ile aux rats, situées à l’extrémité du Cap Falcon, sont d’une beauté magnifique. Avec la pointe du cap et les îles Habibas, elles hébergent une espèce floristique endémique, propre à la région d’Oran. Les scientifiques pensent l’appeler «spergulaire d’Oran». Derrière, Pain de sucre et la Madrague, les deux belles criques de Aïn El Türck, présentent avec amertume les séquelles de la «bétonisation» dont est victime le littoral de la Corniche. A l’horizon, apparaît la belle île Plane, «Paloma», la colombe en français. Des nuées de goélands, de puffins, de pigeons et de bisets de roche, survolaient l’île avec vacarme. A l’entrée de l’île plane, un semi rigide de la Protection civile est amarré. Au sommet de l’île, à côté du petit phare, Fabrice, le chef de l’expédition de la fondation Nicolas Hulot pour les petites îles de la Méditerranée, accompagné de scientifiques espagnols effarouchaient, sans le vouloir, bien sûr, les capricieux oiseaux marins de l’île qui tournoyaient incessamment sur leur tête. L’ornithologue espagnol a affirmé que plusieurs espèces qui nichent aux Baléares viennent se nourrir sur le périmètre de cette île. L’endroit est poissonneux. Naguère, il constituait le rendez-vous certain des dauphins et marsouins mais avec la pêche intempestive à la dynamite, ces mammifères marins dont le système auditif est très fragile ont, semble-t-il, déserté les lieux. Cap Lindlès se pointe majestueusement et indique au loin les îles Habibas. Cap Nègre et Cap Blanc cerne la zone du danger des îles Fourmis. Ces petits îlots rocheux constituent un danger pour la navigation. Gare aux amateurs!


Sur les îles Habibas


A l’entrée de la réserve naturelle des îles Habibas, le beau voilier de Nicolas Hulot, fleur de Lampaul, ajoutait à l’extraordinaire nudité de l’île un brin d’ornement. Malgré l’absence des pêcheurs, une activité anormale fourmillait à l’entrée du Port. Des éléments de la Protection civile, des gardes-côtes et des représentants des diverses administrations agissant dans le domaine de l’environnement ont élu domicile, le temps de l’expédition, dans les refuges des pêcheurs récemment construits. L’ironie du sort a fait que même à 40 kilomètres au large d’Oran, en pleine mer, c’est-à-dire, sur les îles Habibas même, des constructions illicites et des bidonvilles s’incrustent comme des sangsues. D’après le Gestionnaire français de la réserve naturelle de l’île du Frioul, située au large de Marseille, ces constructions devraient être démolies. Surtout que des tôles en amiante ont été utilisées pour le faîtage de ces masures. Les canidés qui y vagabondaient, en toute quiétude, ont disparu, excepté la capricieuse «Mirza» qui a échappé à toutes les tentatives voulant l’évacuer. «Les autres chiens ont été amenés sur le continent sauf, cette diablesse qui nous a fourgué la «h’chouma», la honte, devant les hôtes d’Oran. On n’a pas pu l’attraper. Elle est ancienne sur l’île, elle en connaît tous les recoins», a déclaré le nouveau éco-gardien de l’île. Les canidés sont considérés comme une grave invasion biologique, ont réitéré les scientifiques étrangers. Sur les sentiers menant au Phare, les scientifiques de la fondation Nicolas Hulot retournaient d’une excursion opérée sur le flanc ouest de l’île, accompagnés de leurs similaires algériens. Une conférence de presse a été improvisée à mi-chemin du port où le leitmotiv des écolos de la fondation était comme toujours: «Les Habibas sont les plus belles îles de la Méditerranée. Il faut indubitablement les préserver». Même le gestionnaire de la réserve naturelle de l’île marseillaise du Frioul a déclaré que malgré le chauvinisme et l’amour qu’il tient pour son île, les Habibas restent les plus belles et uniques dans toute la Méditerranée. Contrairement à ses recommandations, le Conseil national du littoral (CNL) a recruté 6 «éco-gardiens» qui «ne sont que les pollueurs inciviques de ces îles», ont répliqué les écolos qui connaissent bien les lieux. Cette décision a, en effet, suscité le courroux des écolos oranais. D’après leurs déclarations, «Ils ont élu domicile sur l’île depuis des années et restent la cause principale de la pollution du port et du braconnage des nids d’oiseaux marins et de la chasse des petits serranidés. Ce sont eux encore qui ont amené les canidés et construit les baraques. Comment peut-t-on recruter des pollueurs comme éco-gardiens?» déclarent-ils. «Désormais, ils seront payés grassement et gracieusement pour les dégâts qu’ils occasionnent à la réserve», ajoutera avec ironie un interlocuteur.
Le même son de cloche émane de certains responsables du CNL qui connaissent les lieux et qui dénoncent également l’âge de la retraite de ces gardiens ainsi que leur niveau d’études. Il faut savoir que les «éco-gardiens» devraient faire également office de guides pour les visiteurs et nécessiteraient une connaissance profonde de la flore et la faune, ainsi que les préceptes environnementaux… etc. Interrogé à ce sujet, B… a déclaré que les îles sont polluées depuis toujours et que ce n’est pas à lui ni à sa bande de surveiller tous les rôdeurs. «Surveiller les îles relève de l’absurde. C’est une entreprise vouée à l’échec», déclare-t-il avec défaitisme, devant le parterre de journalistes et de responsables. Au niveau de la baie de la Morte, les pêcheurs, délogés du Port, le lundi passé, y ont pris refuge. Ces pêcheurs placent leurs filets aux alentours proches des îles Habibas, ce qui est absolument interdit par la loi. Certains se cachent dans la baie de la Morte, alors que d’autres ont regagné le continent pour y retourner après le départ des scientifiques. Depuis le belvédère du phare, on a aperçu plusieurs barques qui rôdaient autour de l’île. En fait, ils étaient au courant de l’heure du départ des scientifiques de l’expédition, fixée à 15 heures de cette belle journée de vendredi. Beaucoup de Goélands ont été trouvés morts. La population des oiseaux marins a également diminué, selon les scientifiques. Les goélands d’Audouin des Habibas qui constituaient plus de 40% de la population mondiale, ne viennent plus nidifier. Selon l’ornithologue de l’expédition, à part 2 ou 3 aperçus en plein vol, aucun nid de goéland d’Audouin n’a été répertorié, cette saison. Les puffins cendrés, l’autre espèce rare de l’île, qui constitue le cinquième de la population mondiale est stable. Environ un millier de nids ont été répertoriés cette année. Aussi, 20 couples de balbuzard pêcheurs, un rare oiseau de proie marin, ont été aperçus, soit 20% de la population mondiale. Les faucons pèlerins et ceux d’Eléonore, dits faucons blancs des Habibas, ont également été repérés. Le beau voilier, Fleur de Lampaul, bercé par le zéphyr, a étalé ses belles ailes blanches pour voler en rase-mottes, jusqu’au port. Ceci dit, le nouveau comité de pilotage devrait intervenir pour rectifier les erreurs énumérées par les écolos, relève-t-on. Le président de l’Association «les Amis de la mer» qui est membre permanent de ce comité de pilotage, a déclaré qu’il veillera au grain 24h/24 pour préserver la réserve naturelle des Habibas. Dont acte.

 

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